Ce que je pense personnellement de LANDR
En avril 2016, je me suis rapproché de LANDR, l’application de mastering en ligne, intrigué par l’intérêt que pouvait avoir un tel produit dans le paysage musical…
A l’heure de ces lignes, cela fait plus d’un an que je l’explore et que je l’utilise sous différentes formes. Pendant cette période je vous ai proposé en association avec LANDR la possibilité de créer des comptes gratuits sans réellement vous dire ce que j’en pensais. J’ai reçu de nombreux mails peu amicaux mais aussi des menaces de professionnels du son qui se sont indignés que je puisse partager un outil comme celui-ci. Aujourd’hui, j’ai décidé de vous faire part d’un échange que j’ai pu avoir avec un professionnel du milieu très reconnu que nous appellerons « Monsieur X » pour éviter toute diffamation (ce n’est pas le but ici). Je vais aussi vous dire ce que je pense réellement de l’outil en ligne LANDR…
Alors pour commencer, voici l’échange que j’ai eu avec Monsieur X. Je remplacerai tous les éléments qui pourraient permettre de le distinguer par un […]
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Un mail de passionné
Bonsoir Cédric
Jusque là, j’ai suivi vos publications avec bienveillance et intérêt. Celle d’aujourd’hui m’interpelle.
LANDR, dîtes-vous?
Comment un professionnel peut-il prendre parti pour ce type de processus et pour cette plateforme ? Avez-vous seulement écouté les résultats qu’elle ose produire ? Vous êtes-vous rendu compte du fait qu’ils jouaient sur l’ignorance des gens en mélangeant la linéarité des fichiers audio wav et la prétendue qualité des process audio ? Comment pouvez-vous ne pas dénoncer de telles aberrations ?
Dites-moi Cédric, lorsqu’on vous annoncera avoir trouvé un algorithme de balance tonale automatique et de mixage assisté… vous conseillerez à vos prospects de lâcher l’affaire et de confier leur production à des enchainements de plugs pré-programmés pour avaler n’importe quoi? Vous allez vous mettre à dos les professionnels du monde entier, à ce train-là!!
Faites marche arrière ou je vous promets d’utiliser toute mon influence et celle de mon réseau, de […], de […] et de toutes les tribunes de presse qui me sont données pour dénoncer ce type de raccourcis et ceux qui s’en font les apôtres.
Tout le monde peut se tromper et il y a de la place pour tous les types de formateurs mais par pitié… pas ça ! Si nous, professionnels de l’audio ne prenons pas la défense du travail bien fait et de l’exigence, personne ne le fera.
Merci par avance de votre compréhension.

Ma réponse à ce message menaçant
Bonjour Monsieur X et merci pour votre message
Je suis complètement d’accord avec vos arguments que je trouve fondés et totalement vrais.
Je pense cependant que ma démarche vous échappe.
Effectivement je mets en avant LANDR mais si vous vous intéressez concrètement à ce que je fais, il n’a pas du vous échapper que j’appuie le fait que cet outil ne remplacera jamais un mastering professionnel.
Pour exemple, vous pouvez voir en commentaire de cet article que je spécifie clairement ceci :
« Cela (LANDR) ne remplacera jamais un mastering fait par un être humain qui s’y connait, c’est sûr et certain. Perso j’obtiens de bien meilleurs résultats quand je fais mes mastering moi-même par rapport à LANDR. Un ingénieur spécialisé fera encore 100 fois mieux. Il faut l’expérience, le poids des années de pratique, les connaissances et les outils pour réussir de bon mastering.
Après je pense que tout va dépendre du projet et de ce que vous voulez en faire. Ce qui est certain, c’est que pour de petites productions et pour les débutants, LANDR est un outil très intéressant en attendant d’apprendre.
Il permet de gagner du temps sur des projets qui ne nécessitent pas de passer du temps sur un mastering par exemple. Il permet aussi d’améliorer ses mix car LANDR peut être utilisé comme un outil pédagogique en passant le morceau rapidement dans l’application pour voir si le mixage prend la bonne direction (c’est ce que je fais avec des élèves)… »
Voici mes intentions et ce que j’en pense.
Je me suis approché de LANDR car pour moi, il s’adresse à des home-studistes débutants qui sont en phase d’apprentissage (par ailleurs la cible de mon site).
Donc en tant qu’influenceur (comme on dit maintenant apparement) je me voyais mal tout simplement « vomir » sur LANDR sans aller en profondeur du problème. Je pense qu’il faut être plus intelligent que ça.
J’ai donc décidé de l’utiliser en cours avec mes élèves pour de nombreuses applications.
– Ecoutes comparatives
– Premier rendu masterisé
– etc…
En l’utilisant avec des étudiants, le constat est le suivant :
C’est compliqué (voire impossible) d’utiliser LANDR pour effectuer une production professionnelle. Par contre cela peut éventuellement s’avérer intéressant pour gagner du temps sur des diffusions autres.
Donc au lieu de crier et de m’opposer haut et fort à un outil de nouvelle génération, et l’interdire, je préfère utiliser ses qualités et faire confiance à l’esprit critique de mes élèves. Les résultats en sont bien meilleurs.
Après plusieurs utilisations, je pense que le bilan commun replace LANDR à sa place et j’en suis bien plus fier que si j’avais tout simplement interdit de l’utiliser.
D’ailleurs qui suis-je pour l’interdire. Les gens feront toujours ce qu’ils veulent…
En tant que formateur, je pense que vous avez des notions de pédagogie. J’en suis sûr d’ailleurs car je suis adepte de vos articles dans […].
Je ne pense pas que l’on puisse éduquer les gens sur les qualités et compétences d’un bon ingénieur mastering si l’on ne passe pas par avance par des étapes accessibles aux élèves. Ceci afin qu’ils se posent les bonnes questions. Ceci s’appelle tout simplement le décalage optimal d’apprentissage.
Le mastering est inaccessible aux home-studistes débutants :
C’est bien souvent incompréhensible pour eux car ils n’ont pas encore les acquis pour vraiment comprendre les enjeux.
Je pense que démontrer par A + B avec des termes techniques (que seulement une minorité sera capable de comprendre) au travers d’une vidéo que cela est illusoire de penser qu’un algorithme puisse faire le taf d’un ingénieur son, est inefficace.
Expliquez à un enfant qu’il n’a pas le droit de toucher la guitare du salon, il ne comprendra pas pourquoi, alors que l’accompagner dans l’utilisation à sa mesure est bien plus efficace.
Exploiter les qualités d’un outil pour en constater les manques est bien plus formateur.
Mon rôle est donc de permettre à mes lecteurs un accès gratuit, d’informer de l’évolution de cet outil. De leur permettre de l’utiliser et de les accompagner sur ce qu’ils entendent pour qu’ils puissent en déterminer l’utilisation qu’ils en feront. Je le répète, j’ai confiance en leur esprit critique.
Donc oui, je suis LANDR dans leurs publications, je permets aux inscrits à Activstudio de créer un compte gratuit avec 2 waves pour qu’ils puissent l’utiliser et je continuerai car pour moi cela me parait la meilleure solution pour qu’ils utilisent cet outil pour ce qu’il est et pas autre chose.
Pour des musiciens qui produisent leur musique chez eux avec de toutes petites productions, est-ce que vous leur conseillez de faire appel à un ingé mastering pour leur production à 100, 200, 300, 400 ou 500 exemplaires ?
Financièrement le jeu n’en vaut pas la chandelle non ?
Alors avant qu’ils se forment pourquoi ne pas utiliser ce type d’outil ? Ils comprendront que le mastering, c’est bien plus que de glisser/déposer son fichier dans une application en ligne.
Voilà, j’espère que vous comprendrez mieux comment je vois les choses.
Enfin j’aimerai revenir sur la seconde parti de votre mail, que je trouve particulièrement déplacée.
Si vous souhaitez faire la guerre à LANDR, ne vous trompez pas de cible. Si vous êtes si influent, vous êtes sans doute en mesure de les faire couler. Donc allez-y ne vous gênez pas. Je demande à voir.
Je ne travaille pas pour plaire à tout le monde. Les autres je m’en fous, j’ai mes convictions et peu importe les menaces. Pour les menaces, il y a des avocats (la diffamation est punissable par la loi).
D’ailleurs, je vous invite dans ce cas à considérer votre collaboration avec […] qui parfois promeus des outils bien pire pour la qualité musicale et le savoir faire des professionnels des techniques du son (exemple simple, mettre en avant l’écoute de fichiers mp3 qui pour moi est une aberration quand on est un vrai professionnel de la musique)
Merci en tout cas de votre franchise et de votre passion dont je ne doutais pas.

LANDR : un outil aussi dangereux que la bombe atomique ?
Je n’en veux pas à cette personne car elle est passionnée comme moi je peux l’être, et c’est cette passion qui l’a emporté dans ces menaces absolument déplacées. Elle s’est d’ailleurs excusée par la suite…
Je pense cependant qu’elle subit le syndrome du spécialiste et que ses œillères sont bien installées et difficiles à enlever quand on parle de ce genre d’outil. Pour moi son argumentation n’est pas complète, car elle n’ a pas poussée l’outil sur l’ensemble des dimensions. C’est ce qui arrive quand on a un apriori sur les choses et qu’on ne souhaite pas aller jusqu’au bout pour en déterminer l’intérêt.
Car si ce produit existe et marche, c’est qu’il répond à une problématique forte. Ça, il faut en avoir conscience et tous les détracteurs ont une fâcheuse tendance à l’oublier.
J’ai envie de rajouter des exemples concrets de personnes que je côtoie ou que j’ai pu côtoyer au quotidien, et je serai curieux de savoir quelle solution apporterait Monsieur X aux personnes concernées dans ces exemples réels.
Un moniteur éducateur qui travaille avec des enfants handicapés qui dans le cadre de son activité met en place des ateliers cinéma et enregistrement musicaux. Devrait-il ne jamais présenter son travail parce qu’il n’ a pas fait faire un mastering professionnel ? L’enjeu est-il si important ? N’est-il pas que les enfants puissent écouter le rendu final et que les familles puissent voir le produit fini qui constitue une fierté. Derrière toutes ses heures de travail, de montage, de mixage artisanal, devrait-il laisser tomber car il ne maîtrise pas l’art du mastering ?
Un groupe amateur dont les membres ont chacun une activité professionnelle. Un groupe qui s’investi beaucoup en temps dans la musique et dans leur compos ou covers car la musique est leur passion. Ce groupe souhaite mettre en ligne ses productions sonores. Devrait-il ne pas le faire car il ne maîtrise pas le mastering ou le mixage audio ?
Un musicien qui appelle au secours car il ne comprend pas pourquoi son morceau ne sonne pas assez fort sur son support d’écoute hifi ou dans sa voiture. Vous lui dites quoi ? T’es une buse ? forme-toi au mastering ? Non, le mieux est de lui expliquer les enjeux et de lui donner cet outil à disposition pour qu’il puisse comparer ce que cela devrait donner…
Et je pourrais vous en donner des centaines d’exemples similaires.
Alors vous avez sans doute compris mon point de vue suite à ma réponse, mais pour définitivement être clair et répondre à tous, voici un résumé de ma position et de ce que je pense de l’outil LANDR.
Ce que je pense de LANDR
Voici ce que LANDR n’est pas ou ne permet pas :
- LANDR ne permet pas de faire des mastering de niveau professionnel
- LANDR ne remplace pas l’action d’un ingé son spécialisé dans le mastering
- LANDR ne remplace pas les années d’expériences, de pratique de travail qu’un ingé son aura pu effectuer pour maîtriser toute la complexité et l’artisanat de la pratique du mastering
- LANDR n’est pas fait pour faire des productions destinées à une commercialisation
- LANDR n’est pas fait pour faire un mastering pour des productions de plus de 500 exemplaires
Voici ce que LANDR est ou permet :
- LANDR permet aux home-studistes de donner un boost sonore à leurs productions rapidement
- LANDR permet de gagner du temps sur des petites productions
- LANDR permet de finaliser rapidement vos morceaux pour les mettre en ligne
- LANDR permet aux home-studistes ne connaissant rien au mastering de se détacher de cette étape et de publier leur musique
- LANDR permet d’éviter de se retrouver avec des fichiers audios difficiles à écouter car ils ne sont pas au niveau sonore du marché
- LANDR permet à des personnes qui utilise l’audio dans leur travail de pouvoir masteriser un morceau à la hauteur de leur projet (qui ne demande pas de grandes exigences sonores)
- LANDR est un outil pédagogique intéressant pour travailler ses mixs
- LANDR permet de pouvoir effectuer des écoutes comparatives et mettre en valeur le travail d’un mastering professionnel
Selon moi, LANDR est un outil que tout home-studiste doit avoir sous la main le temps de se former aux pratiques du mastering, c’est un outil qu’il faut apprendre à utiliser à la hauteur de ses compétences. C’est un peu comme sortir du vin pour un repas. Pour les grandes occasions, un vin de très grande qualité et cher sera de mise. Pour de plus petites occasion un vin agréable et moins onéreux sera la solution…
Alors quand on sait qu’il faut 10 ans pour maîtriser les prises de son, 10 ans pour maîtriser le mixage audio et 10 ans pour maîtriser le mastering, je vous laisse réfléchir amis home-studistes…
Donnez moi votre avis en commentaire, la discussion est ouverte…
20 commentaires
Effectivement chacun est libre de faire ce qu’ il veut mais je crois que pas mal de détails ont été oubliés dans cet article . Les émulations de bécanes via plugin sont encore loin des bécanes analogiques originales , un ampli à lampe reste un ampli à lampe et pour l instant , aucun plugin n est capable de reproduire le son que délivre celui ci , j’ai longtemps travaillé via plugin , et maintenant je possède pas mal de machine original et lorsque l’on a l’occasion d’essayer un original , on se rend compte que l’instrument ressort tout de suite du mix , certain plugin sont très bien émuler mais pour d’autres ,c’est le jour et la nuit et je pense que le matos fait 50 pour 100 du travaille , enregistrer une voix via un micro chinois et le faire via un U47 par exemple n’a strictement rien à voir.Quand on choisi de faire faire un master chez abbey road par exemple , on ne paye pas que l ingé son ,on paye aussi tout le matos qu’il y a derrière. Après il est vrai que quand on voit l’écoute actuel via des smartphones ou ordi , il y a peu d’intérêt d investir dans un « vrai » master car les sons sont tellement compressés qu’il y a une perte de grave et d aigu .Perso je n’écoute casiment que des vinyles.Après tout dépend de ce que l’on souhaite de ses propres enregistrements mais personnellement je préfère attendre et me payer un bon master même si je suis le seul à l’écouter mais ce n est que mon point de vu , mais tout dépend du style aussi , je pense que si on se fait chier à enregistrer des vrai instruments ,ça peut valoir le coup de dépenser une blinde pour un bon master , si en revanche on fait tout via des instruments virtuels , un logiciel tel que landr peut faire l affaire .Voilà, encore une fois ce n est que mon avis.Après venir agresser les gens parce qu’ il recommande tel ou tel chose , c est du grand n importe quoi …Un « bon » son reste subjectif, certains lives de nirvana sonnent degueulasse mais ça qui fait le charme . Il ne faut pas publié que c’est certain défaut sonore qui ont rendu certains enregistrements mythiques donc je le répète, il n y a pas de bons et mauvais son ,tout dépend de ce que l’on recherche.
Merci pour ton témoignage plein de bon sens Yoan
Bonjour, le lien promo pour les 2 wavs par mois n’est plus valide ?
Bonjour, oui il semble y avoir un problème
:/
Bonjour à tous
Je suis musicien amateur et enregistre dans mon home studio
le plaisir de jouer de la musique ne me laisse pas le temps et l’énergie de comprendre le mastering je préfère garder ma créativité pour composer : Landr est bien utile pour finaliser cette étape , ça me permet de passer à un autre projet rapidement , je souhaite qu’il puisse faire le mixage aussi pour un meilleur résultat et gagné du temps.
Musicalement.
Thierry
Bonjour Thierry et merci pour ton retour
Bonjour Cédric et merci ton article 😉 nous sommes tous raccord pour dire qu’aucune application ne remplacera un Ingé son en chaire et en os et avec des oreilles! bien que… avec l’intelligence artificiel tout ces scénarios futuristes vont s’installer plus vite que l’on ne pense 😉
Je trouve ton approche pédagogique très bien choisi pour donner le choix aux jeunes de faire la différence!
Tous les artistes indépendants n’ont pas accès aux bons studios faute de moyens ou de réseaux…
Qu’on le veuille ou non les métiers de studios (mastering; mixage; enregistrement…) ont changé!! la manière d’écouter de la musique a elle aussi changé!! les auditeurs aussi…
Je suis Ingé son depuis 1979… la manière et les moyens mis à notre disposition on bien changé 😉 à nous de suivre et de nous remettre en question!
Il est loin le temps de l’enregistrement sur REVOX 🙂 aujourd’hui la musique s’écoute sur un smartphone ou sur Youtube!
Hormis quelques fans de musique Rock ou amateurs de Funk 70/80… le vynile ne se vend qu’aux puristes…
Alors OUI! il y a des étapes qui sont facilités afin d’obtenir un VRAI résultat dans un VRAI studio avec un VRAI Ingé son avec de VRAIS oreilles 😉
Tout le monde gagnera du temps… même les VRAIS Ingé son (avec de VRAIS oreilles).
Longue vie à toi Cédric
Merci beaucoup pour ton retour et de ta franchise Ary
Cedric, je crois que tout est dit dans cet article où tu as su expliquer très clairement ton point de vue vis à vis de cet outil qui à mon sens, n’appelait pas à une telle réaction de cette personne à ton égard. Il est vrai que parfois la passion l’emporte et dépasse la pensée mais malgré tout. Un peu plus de bienveillance aurait été appréciable… Passons.
Je voudrais à travers ce commentaire témoigner de ma propre expérience car j’ai utilisé moi aussi LANDR s’agissant du MASTERING d’un titre enregistré à la maison.
Nous nous étions donné comme objectif avec le chanteur du groupe, la production complète (composition, écriture, prise de son, mixage et la publication sur notre page facebook) d’un nouveau titre que nous avions promis aux fans de notre page. Pour relever le défi, nous avions 3 jours devant nous. Pour réussir à être dans les délais qu’on s’était fixé il était impossible pour nous de confier le MASTERING à quelqu’un d’autre et je n’avais pas à l’époque toute l’artillerie de plug in nécessaires pour le réaliser moi-même. Nous avons donc opté pour la solution LANDR qui m’a permis par la même occasion de tester car j’avoue que j’étais très intrigué par cette solution.
Le résultat, au regard de l’objectif qu’on s’était fixé était plus qu’honorable puisqu’il nous a permis de poster un MP3 sur notre page avec un niveau équivalent à ce qu’on entend sur le marché et un équilibre tonal somme toute assez correct. Bien sûr, nous aurions aimé pouvoir corriger ça et là une caisse claire un peu trop aigue, la basse un peu trop mise en avant et une ambiance générale du morceau un peu trop « réverbérante » pour le style de morceau mais compte tenu du fait que ce titre était destiné à être écouté sur Facebook, l’essentiel était respecté et l’objectif atteint.
A travers cette anecdote qui me semble être en totale adéquation avec tes propos Cédric, je pense pouvoir dire pour ma part que LANDR peut être à un moment donné et dans un contexte précis une solution tout à fait louable pour peu qu’on ait une idée précise du contexte dans lequel nous l’utiliserons. Utiliser LANDR pour un CD qui sera pressé et destiné à être vendu sur le marché ne me paraît pas, bien évidemment, judicieux et pertinent.
D’ailleurs il serait intéressant de mon point de vue d’avoir une idée globale de la clientèle cible de LANDR. C’est à mon avis en majorité des home-studistes débutants qui souvent ont dû casser la tirelire pour acheter une carte son, un ordinateur, un micro et un casque ou des moniteurs…
Alors certes, loin de moi l’idée de penser que LANDR se dresse en solution idéale face au mastering classique, mais il me semble qu’elle pourra permettre au débutant qui n’a ni les moyens ni les connaissances nécessaires pour réaliser son mastering lui-même de franchir cette étape et aboutir à son projet final ; produire une chanson de A à Z.
Je tiens à préciser qu’au cours de ces 15 dernières années où j’ai eu la chance d’enregistrer plusieurs albums avec mon groupe, nous avons toujours confié le MASTERING à des pros et notamment à Raph JONIN situé à Paris, très réputé en la matière et qui, s’il est utile de le rappeler ici, a travaillé avec des artistes de renommée nationale et internationale. Je suis donc très attaché au MASTERING réalisé par « l’humain » mais j’essaie de rester objectif et critique face à l’évolution de la technologie.
Pour terminer si j’avais un conseil à donner s’agissant du mastering c’est de rester critique face à une solution LANDR qui sera de toute façon une solution « bon marché » et qui aura ses limites et de privilégier soit UN MASTERING réalisé par un professionnel si tant est que votre portefeuille vous le permette… Ou de vous former aux techniques de MASTERING afin de vous donner les moyens de réaliser cette étape cruciale vous-même !
Musicalement
Pat
Bonjour Cédric et bravo pour ton article.
Moi je crois que ce monsieur « x » est complètement à côté de la plaque et me donne le sentiment de ne pas vraiment savoir de quoi il parle. En effet, il semble appartenir à une oligarchie qui a peur de perdre ses privilèges et oublie au passage l’objectif de la démarche.
Tout d’abord, par expérience, je sais que quand on est compétent, on a rien à craindre pour le maintien de ses activités. Ensuite, tous les ingénieur-sons ne se valent pas et ne donnent pas tous de bons résultats qui pour bonne partie dépendent de la qualité du matériel dans lequel ils ont pu investir. Sur un autre registre, d’ailleurs, tous ne sortent pas d’une école d’ingénieur après y avoir suivi une formation technique et artistique. Il y a beaucoup d’autodidactes dans cette profession et par conséquent beaucoup de disparité dans les résultats.
Le respect des bonnes pratiques ou des « règles de l’art » se limitent, hélas souvent, à l’application de quelques normes et la « touche de magie » du professionnel tend à être fonction du budget alloué.
Ainsi donc, considérant les besoins d’un musicien/compositeur/ »home-studiste » qui sont : simplicité, coût réduit, rapidité de résultat, universalité (standard) et « qualité » garantie, on peut imaginer que l’automatisation de certaines étapes obligatoires soit un plus dans le processus du »mastering ». Cela n’entachant en rien la valeur ajoutée intellectuelle d’un ou plusieurs opérateurs impliqués dans le résultat.
D’où l’idée que cette tâche peut très bien être confiée à une entreprise externe (sous-traitance). Cela n’a rien de choquant et n’empêche en rien d’y remettre un peu de couleur ensuite.
Alors, pourquoi pas « LANDR » ?
J’y était adhérent (formule complète) mais n’ayant pas 300 $ (par an) pour renouveler, l’histoire reste en « stand-by ». Je ne le regrette pas et ai pu ainsi partager une trentaine de morceaux de qualité tout à fait acceptable.
(voir ma page https://www.facebook.com/JfCAS92370/ pour retrouver les liens).
Musicalement,
Jef Cahne
Bonjour,
J’ai trouvé sur la toile le site suivant http://fr.traxmag.com/article/24449-landr-le-service-de-mastering-en-ligne-qui-recolte-des-millions
une petite vidéo d’un ingé son québecois qui fait une toute petite démonstration sonore de Landr. C’est très intéressant, puisqu’il arrive à la même conclusion que toi. Landr c’est bien, mais…
C’est à montrer à tous les grincheux donneurs de leçons.
Bye.
Et bien moi je trouve qu’il a plutôt raison. C’est une belle arnaque ces trucs a distance et ils ne sont la que pour faire de la thune. On s’en sort nettement mieux avec les presets des différents outils de mastering.
Ah bon ? J’aimerais bien savoir lesquels. A quel coût ? Et surtout, en combien de temps ?
Tu n’as pas d’outils de mastering comportant des pré-réglages dans ton DAW?
Si, bien sûr, mais je suis pas convaincu d’obtenir ce que je cherche dans la sous-traitance
Merci Cédric, tu as su trouvé les mots justes. Pas évident de garder ses nerfs face à ce genre de commentaires! Encore une fois, ton recul, ton esprit critique, ta démarche hyper pédagogique fait de ton site une vraie richesse!
Merci à toi et continue
Je trouve cette lettre de menace avec carotte au bout, totalement déplacée. Ce monsieur X surestime sans doute sa formidable influence dans le milieu professionnel, mais on a le droit de rêver et de se mentir.
J’ai l’impression qu’il s’est servi de l’article de Cédric comme prétexte pour cracher sa haine, sans regarder plus. A quoi bon débattre avec ce genre de personne ?
Tu as tout dit Cédric… A notre niveau s’est largement suffisant, malgré qu’un mastering pour mon avis propre n’est pas obligatoirement nécessaire, tant que l’on est pas sur de l’aboutissement voulu, continue ainsi Cédric, tes vidéos sont supers
Bonjour Cédric, évidemment Mr X , défend son boulot, et qu’une machine remplace l’oreille de l’expert, plus les pratiques pro, qui lui permettent de gagner sa vie, représente un danger pour lui (mis à part la passion). Je le comprends, mais d’un autre côté tu as raison, ce n’est pas fondé, car une machine est une machine ,et ne remplacera pas un pro et son talent. En plus s’il a une notoriété, il aura du taf toute sa vie. Merci pour ton article. Patrick.